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La France pourrait-elle devenir la locomotive FinTech de l'Europe ?

Par Nicolas Benady, CEO et co-fondateur de Swan


La France pourrait-elle devenir la locomotive FinTech de l'Europe ?

La France pourrait-elle devenir la locomotive FinTech de l'Europe ?


Londres a longtemps été le centre financier le plus important d'Europe : la culture, les échanges, l'écosystème. Juste en écoutant les podcasts anglais, la richesse des discussions et des échanges montre l'écart qui existe entre la culture parisienne et londonienne. Certaines fintechs ne sont pas concernées : celles qui ne vendent que de la tech. Mais celles qui sont régulées ont un vrai problème car elles n'ont plus accès au passeport. La barrière à l'entrée pour exercer en Europe devient beaucoup plus grande. Aujourd'hui, post Brexit, de nombreuses villes prétendent à ce trône : Paris, Francfort, Zurich, Dublin, etc.

Lorsqu'on parle de Fintech, ou de start-up dans le monde financier, on a l'impression que le choix se restreint aujourd’hui : Berlin ou Paris. Mais, pensons Europe plutôt que France. Berlin a, en effet, eu beaucoup de succès ces dernières années avec, entre autre, N26, WeFox Group, Raisin et l'écosystème de Finleap. Mais Paris également a su pondre ses propres succès Qonto, Lydia, Younited, October, etc. Pour devenir la Locomotive Européenne, il faut évidemment être pan-européen. Il sera donc clé pour toutes ces start-ups de bien s'imposer en Europe.

Quel est le développement du Banking-as-a-Service dans l'écosystème des entreprises françaises ?


Phase 1 : Fintech : Cela a été le cas ces 5 derniers années. Les grosses fintechs françaises se sont lancés en partie grâce à des outils de Banking-as-a-Service (Qonto, Spendesk, Lydia...). Le BaaS était alors considéré comme le moteur indispensable des néobanques françaises.

Phase 2 : Embedded Finance Start-ups : Aujourd'hui on pense que la phase 2 de ce développement est lancée. C'est la phase de la finance intégrée. Exemple: ce sont les entreprises de gestion de fiche de paie qui vont payer les salaires en avance et émettre des cartes expense pour les salariés pour simplifier la vie des DAF et des RH. Aujourd'hui, on est énormément sollicité par les startups (petites ou grandes).

Phase 3 : Embedded Finance Corporates : A long terme, la finance intégrée va aussi atterrir chez les gros corporates.

Quels sont les enjeux autour de l'intégration des services bancaires dans les entreprises ?


Avant tout, on pense que l'intégration de services bancaires améliore grandement un produit. Un meilleur produit donne plusieurs avantages à des entreprises : acquisition de client simplifiée, source de monétisation et force pour la rétention de clients.

Quelles différences entre l'approche européenne et britannique de la FinTech ?


Les trois différences entre l’approche européenne et britannique de la FinTech sont : la pertinence du régulateur, qui sait protéger sans pour autant mettre de carcan sécuritaire trop lourd. Également, la culture de l'écosystème. Il existe tellement de banques, tellement d'expertise dans le paiement. Le siège de Visa Europe est à Londres. Mais, par contre, et c'est nouveau, on ne manque plus d'ambition sur le continent.

À propos de Swan :
Swan a été fondée en 2019 par Nicolas Benady (CEO), Mathieu Breton (CTO), Nicolas Saison (COO) et "le start-up studio” eFounders. Après une première levée de fonds de 5 millions d'euros en 2020, Swan a connu une accélération de son activité et enregistre actuellement plus de quatre millions d'euros de transactions bancaires sur sa plateforme. Parmi les clients de Swan, des entreprises telles que Pennylane, Mon bel appart, Rosaly, Fintecture ...

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Mardi 27 Avril 2021



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