France FinTech publie le bilan annuel de son écosystème

France FinTech, l’association professionnelle des fintech, assurtech et regtech françaises, publie le bilan annuel de son écosystème.

FAIRE PLUS AVEC MOINS !

Les fintech françaises ont levé 919 M€ en 2023 (au 12/12). La France reste le premier marché de l’Union européenne.

La période enregistre une forte réduction de l’implication des grands investisseurs internationaux. L’innovation ne se tarit pas comme en atteste l’excellente tenue de l’amorçage. La baisse observée en matière de financement doit être analysée en prenant en compte les mesures prises par les entrepreneurs qui ont conduit à un moindre besoin de fonds propres. Ces actions ont permis d’allonger la durée de couverture des besoins de trésorerie.

Les fintech ont par ailleurs recouru plus significativement à la dette, dont l’offre pour les start-up est désormais plus large. Au total, malgré cette forte contraction des levées, l’écosystème a, dans l’ensemble, tenu bon.

Au regard de l’environnement très difficile, celui-ci a en effet enregistré peu de défaillances et d’arrêts d’activité. Il est vrai que les fusions et acquisitions ont offert aux acteurs en tension une option d’adossement et aux leaders une opportunité de consolidation à prix raisonnable.

Mais surtout les fondamentaux demeurent bons : la numérisation des services financiers se poursuit et la demande d’offres innovantes est forte. Les chiffres d’affaires continuent de progresser et la monétisation s’accélère. Ceci explique que les recrutements semblent repartir à la hausse au dernier trimestre.

L’analyse de l’activité 2023 par secteur fait apparaître certaines évolutions intéressantes.

• Les services aux entreprises représentent la verticale la plus financée cette année avec 40% des fonds et ¼ des transactions. Les services comptables poursuivent leur croissance. Les services aux salariés sont de plus en plus utilisés par les DRH dans une logique de fidélisation.

• Les solutions de paiements et les services bancaires compartiments historiques de la fintech, donnent toujours lieu à des évolutions et innovations significatives.

• Concernant les pratiques de paiement, l’arrivée des règlements DSP3/PSR aura un impact fort sur les activités des fintech (Open Banking).
  L’assurtech poursuit son développement.

• Les fintech de la gestion d’actifs ont élargi leur palette à destination des particuliers.

• Les fintech proposant des services de financement : les acteurs du crowdfunding ont enregistré une activité soutenue, le modèle de Revenue Based Finance se déploie, les fournisseurs de capacité d’analyse de crédit développent leurs coopérations.

Au-delà de l’analyse sectorielle, 4 grandes tendances caractérisent la période :

• L’implication grandissante des fintech dans l’impact.

• Le recours croissant à la technologie : intelligence artificielle et tokenisation.

• La coopération entre les fintech et les grands groupes qui est, depuis l’origine, un marqueur de l’écosystème français, ne fléchit pas.

• Le rôle social croissant des fintech, dans un période marquée par le retour de l’inflation et les pressions sur le pouvoir d’achat.

QUE PEUT-ON ATTENDRE DE 2024 ?

Les tensions que l’on observe actuellement sur les marchés ne devraient pas se dissiper avant plusieurs trimestres au moins mais le niveau d’activité global devrait rester soutenu et on devrait pouvoir observer une accélération des recrutements et de l’internationalisation.

La consolidation sectorielle devrait également se poursuivre autour des leaders de chaque verticale, avec un niveau de M&A intra sectoriel toujours soutenu.

Enfin il faudra continuer à suivre les grands mouvements réglementaires en cours car ceux-ci auront un impact majeur sur la structuration du secteur.

Pour Alain Clot, Président de France FinTech : “Les fintech françaises ont, cette année encore, montré leur résilience, dans des conditions de marché et d’environnement économique particulièrement incertaines. Même si les levées de fonds s’inscrivent en forte baisse, comme partout dans le monde, les fintech ont su prendre toutes les mesures utiles pour poursuivre le développement de leur activité et leur rentabilité. Leur marché se consolide tout en maintenant une bonne dynamique en terme d’innovation et de création de nouveaux usages. Elles sont prêtes à affronter l’année à venir dans les meilleures conditions possibles».

CONSULTER L'ÉTUDE EN PDF

À propos de France Fintech :
France FinTech est aujourd’hui la plus grande association sectorielle de start-up en France et en Europe. Elle est présidée par Alain Clot et Kristen Charvin en est sa déléguée générale. Son comité directeur rassemble les fondateurs et dirigeants de +Simple, AML Factory, Anaxago, Eldorado, Epsor, Kriptown, Lydia, October, Silae. Outre ses actions sur les terrains réglementaires et législatifs, ses nombreuses publications, ses ateliers et rencontres diverses, l’association organise chaque année l’événement de référence de l’écosystème, FinTech R:Evolution.