L’Année de la Fintech 2024 : Portée par un vent nouveau, la Fintech est repartie

L’Observatoire de la Fintech, publie la mise à jour annuelle de son étude sur les tendances de la Fintech en France et dans le monde – avec ses partenaires KPMG, Mastercard et eToro, et plus de 30 contributrices et contributeurs expert de la Fintech, de la Banque, de l’Assurance, de l’Investissement et de la Transformation des services financiers.

Selon les résultats de notre étude repris dans notre publication « L’Année de la Fintech 2024 », les principales tendances suivantes se dégagent à fin novembre pour l’année 2024 :

● Un écosystème stable de 508 fintechs en France qui ont déjà procédé à une levée de fonds et toujours actives
● 9 métiers : l’assurtech est de retour avec 33% des fonds captés en 2024, et les métiers BtoB comme la finance embarquée ou la cybersécurité continuent de performer en captant 51% des fonds levés sur l’année. L’assurtech reste en tête en cumul avec 2,4 milliards des fonds levés depuis les débuts de la fintech, suivie par le paiement (1,9 milliards). Les métiers BtB (finance embarquée, cybersécurité), ont capté 2,7 milliards
● Une reprise de la dynamique des levées de fonds en 2024 :

• +20% de fonds levés en 2024 par rapport à l’année 2023

• 1,3 milliard d’euros de fonds levés en 2024, contre 1,1 en 2023

• 10,8 milliards d’euros levés en tout dans la Fintech en France

• 92 opérations en 2024 contre 140 en 2023

• Le retour des méga deals avec 3 opérations supérieures à 100M€ en 2024 contre une seule en 2023

● Un bassin d’emploi d’environ 36.000 salariés qui continue à progresser, en hausse de 10% en 2024, tout comme en 2023
● Un M&A toujours au plus haut avec 54 opérations en 2024 ; âge moyen des cibles de 11 années d’existence
● Un taux d’échec toujours bas avec 19 cessations d’activité en 2024 (4% des fonds levés au cumul) mais qui s’accélère avec la chute d’October, un nouveau symbole qui succède à Luko
● Des tendances à l’international qui ne se départissent pas des tendances en France ; La France et la place de Paris, leader de la fintech d’Europe continentale
● Une progression de +17% sur l’année 2024 de la valorisation boursière des Fintech internationales cotées sous l’impulsion de l’évolution boursière américaine et du bitcoin.

Sur des bases différentes, la dynamique de la Fintech est repartie en France en 2024

Après s’être contracté de 56% en 2023, le financement de la Fintech en France repart en hausse de 20% sur 2024, avec 1,3 milliard contre 1,1 milliard en 2023.

Les investisseurs se montrent davantage sélectifs à la fois sur le nombre des opérations qui baisse de 140 à 92, sur les activités financées avec une prime aux métiers BtoB tels que la finance embraquée, la cybersécurité et l’assurtech BtoB.

L’emploi continue de rester bien orienté avec une progression de 10% des effectifs en 2024, similaire à 2023.

Le volume du M&A reste haut, confirmant les besoins d’innovation du secteur et les exits intéressantes qu’offrent les Fintech dans bon nombre de métiers.

« Après plusieurs périodes de fortes baisses, le financement de la Fintech repart à la hausse en 2024 avec 1,3 milliard d’euros de fonds levés à travers 92 opérations. Les investisseurs se sont montrés plus sélectifs par ailleurs très sollicités sur les sujets d’intelligence artificielle et d’impact, qui viennent préempter une partie des fonds disponibles aux autres verticales de la Tech dont la Fintech fait partie », indique Mikaël Ptachek, Président de l’Observatoire de la Fintech.

« En 2024, la France aura connu une nouvelle période d’activité intense en matière de fusions et acquisitions, avec 54 transactions. Portée par des VC, des Corporates et des scale-ups, cette dynamique illustre un secteur à présent solidifié, confirmant sa maturité après la phase Covid », indique Emmanuel Papadacci-Stephanopoli, Vice-Président de l’Observatoire de la Fintech.

« L’année 2025 sera intense au plan réglementaire : nous verrons les premiers agréments des fintechs prestataires sur actifs numériques sous MICA (Market in Crypto Assets), l’entrée en vigueur du règlement DORA (Digital Operational and Resilence Act) dont le périmètre est très large ; et le démarrage de l’activité de l’autorité européenne de lutte contre le blanchiment (AMLA) », précise François Faure, Secrétaire Général de l’Observatoire de la Fintech.

« Les fintechs internationales cotées ont vu une hausse significative en deuxième partie d’année, portant la performance annuelle à +17%, et surpassant des indices comme le CAC 40 (-2%) ou l'Eurostoxx 50 (+10%). Pour analyser cette tendance, nous avons examiné « Le #Fintech40 », un indice composé de 40 fintechs internationales cotées dont la performance est un baromètre essentiel de la vitalité du secteur. La somme des capitalisations boursières des sociétés de l’indice a progressé de +117% depuis 2018, totalisant 859 milliards USD à fin novembre 2024 », indique Antoine Fraysse-Soulier, Responsable en France de l’analyse des Marchés eToro.

« Les investissements mondiaux dans la fintech reculent pour la 3è année consécutive depuis le pic de 2021. Toutefois, portée par les Etats-Unis, l’activité sur le continent américain, qui représente encore plus des 2/3 de l’activité mondiale du secteur, enregistre un recul moins marqué que la zone EMEA. Dans un contexte géopolitique chahuté, et alors que l’inflation est en baisse et que les banques centrales aux Etats-Unis et en Europe ont commencé d’abaisser leurs taux directeurs, nous sommes impatients de voir comment les récents changements politiques aux Etats-Unis affecteront le cadre réglementaire applicable aux fintechs tandis que, de ce côté-ci de l’Atlantique, les défis et opportunités réglementaires sont nombreux (AI Act, MiCA, DORA…) », indique François Assada, Associé KPMG en France, Responsable du Marché Fintech.

« La concentration des levées de fonds sur les métiers de l’assurtech, des services aux acteurs financiers et du middle et back office démontrent que ces derniers jouent un rôle primordial dans les enjeux de la transformation numérique et de cybersécurité de l’écosystème financier français. En tant que partenaire stratégique, Mastercard continue d'investir et de soutenir ces acteurs, qui contribuent à façonner l’avenir des paiements et à renforcer la sécurité et la résilience du secteur financier », commente Johanna Lorent, Vice-Président, Head of Digital Partners, Mastercard.

A propos de l’Observatoire de la Fintech
L'Observatoire de la Fintech est une Association loi 1901 qui a pour objectif de diffuser la connaissance du secteur de la Fintech en France. L'Observatoire coopère avec d'autres organismes équivalents à l'International. Il est piloté par un bureau de 10 personnes, opérant dans la Fintech, dans la Banque, dans l'Assurance et dans le Conseil (www.fintech-metrix.com). L'activité de l'Observatoire consiste à fournir une veille stratégique à l'ensemble des acteurs de l'écosystème : fintech, fonds d'investissement, banques assurances, sociétés de gestion d'actif, incubateurs...) à travers la Publication "L'Année de la Fintech" et "Le Semestre de la Fintech" (2 éditions par an) qui servent de référence dans le secteur. La diffusion de la connaissance s'effectue également par le biais d’intervention de professionnels de l’Observatoire dans le cadre de formations en entreprise ou de conférences publiques. L'Observatoire intervient également dans l'enseignement, en intervenant un Semestre par an au MSc Entrepreneurs des Ecoles Polytechnique et HEC, et au sein du Master Banque-Finance-Technologies 224 de l'Université Paris-Dauphine, notamment.

A propos de KPMG en France
Leader de l’Audit et du Conseil, KPMG réunit en France 11 000 professionnels engagés à agir pour une nouvelle prospérité, au service des entreprises de toute taille. 100 ans après sa création, KPMG devient en France entreprise à mission avec pour raison d’être d’œuvrer et d’innover avec passion pour bâtir la confiance, allier performance et responsabilité, faire grandir les talents au cœur de l’économie, des territoires et de la société. Fort de son modèle multidisciplinaire, KPMG combine les expertises sectorielles, ESG et numériques en s’appuyant sur son Centre d’Excellence d’ESG et ses 1 000 experts du digital en France pour accompagner les projets de croissance et de transformations de ses clients dans tout le territoire. KPMG apporte à ses clients la puissance d’un réseau mondial pluridisciplinaire dans 143 pays et se singularise par son maillage territorial en France.

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A propos de eToro
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