France FinTech vient de publier le bilan annuel 2024 des fintech françaises. Quelles sont les grandes tendances à retenir ?
2024 aura été globalement un bon millésime, dans un environnement particulièrement incertain.
L’activité a continué à croître conformément aux plans d’affaires. Déjà 28 % des fintech réalisent un chiffre d’affaires compris entre 1 et 5 millions et 21 % supérieur à 5 millions d’euros.
La rentabilité également, alors que l'âge moyen des fintech est inférieur à 6 ans, une sur trois a déjà atteint son seuil de rentabilité (contre 30 % en 2023). A noter que le délai d’atteinte du point mort se raccourcit : une fintech rentable sur quatre l’a été en moins de quatre ans.
Les levées de fonds s'inscrivent en nette reprise et atteignent 1,3 Md d’euros (+ 26 %) en 101 opérations. Celles-ci, complétées par le recours à la dette ont permis le retour des recrutements (l'écosystème emploie désormais 54 000 personnes dont 43 000 en France), l'internationalisation (une fintech sur quatre a passé la frontière) et les investissements technologiques (notamment en IA).
La consolidation du secteur se poursuit : 22 des 49 opérations de M&A de l’année sont intra-sectorielles.
Quelle est la feuille de route de FFT en 2025 ?
2025 devrait, si l’environnement économique se maintient, s'inscrire dans le prolongement des tendances observées.
Nos priorités seront donc toujours d’accompagner nos membres et de favoriser l’émergence de champions français et européens, de contribuer à la création d’emplois qualifiés et à la transition écologique.
Enfin, nous resterons mobilisés pour protéger les dispositifs de soutien à l’innovation dans le cadre des débats budgétaires et contribuer au développement d’un cadre réglementaire européen propice à l’innovation et en accord avec les enjeux de souveraineté et de concurrence.
2025 sera une année importante en termes de réglementation (DORA, MICA, DSP3, etc.) Comment vous positionnez-vous sur ces sujets ?
Les fintech françaises et européennes font en effet face à un véritable choc réglementaire, avec l’entrée en vigueur prochaine de textes majeurs tels que AI Act, DORA, MICA, DSP3 ou encore FIDA.
Nous sommes très engagés dans la représentation des intérêts de nos entreprises et entretenons de nombreux contacts avec les autorités nationales et européennes, les parlementaires et les autres associations du secteur numérique. Nous contribuons également à des chantiers de réflexion, d'information et de pédagogie.
L’an dernier FFT a annoncé l’intégration dans sa communauté d'Insurtech France et de Financement Participatif France. Comment se passe l’intégration ? D’autres rapprochements sont à l’étude pour cette nouvelle année ?
France FinTech est la première association sectorielle numérique française et l’entité représentative des fintech dans notre pays. Elle a vocation à couvrir tous les compartiments de la finance innovante.
Nous avons en effet accueilli favorablement les demandes d’intégration des deux associations sectorielles Insurtech France et Financement Participatif France, en veillant à maintenir leur spécificité au sein de notre communauté (au travers de collèges dédiés) et dans le but de mutualisation des moyens. Nous n’avons pas en tête d’autres projets d'intégration, mais examinerions bien entendu toute initiative du même ordre le cas échéant.
Quelle est aujourd’hui la place de la France dans la fintech européennes et mondiales ? Concrètement comment FFT fait-elle entendre la voix des fintech françaises en Europe et à l’international ?
La France conforte sa position de premier écosystème de l’Union Européenne, selon différents critères, emplois, nombre de licornes, levées de fonds. Sur ce dernier axe, elle se positionne en tête avec 1,3 milliard devant l’Allemagne (874 M€) et en deuxième position en Europe géographique derrière le Royaume-Uni (2,8 milliards €).
Elle est le pays d’Europe qui enregistre la plus forte croissance en termes de montants levés par les fintech en 2024.
FFT est cofondatrice de l’EDFA (European Digital Finance Association) qui est l'association européenne de la fintech.
Nos échanges avec les instances européennes sont nombreux et fructueux. Nous œuvrons en particulier à harmoniser les cadres réglementaires afin de tirer au mieux parti de notre accès au premier marché financier mondial (450 millions de consommateurs-investisseurs à haut niveau de pouvoir d’achat).
Combien de membres compte aujourd’hui FFT ? Quelles sont les modalités pour devenir membres ?
Nous comptons 350 membres (start-up) et plus de 80 partenaires (grands groupes, autorités, entités institutionnelles, etc.) ainsi qu’un grand nombre de coopérations académiques notamment.
Notre objectif central est le développement d’un écosystème en France générateur d’emplois et de services innovants pour les particuliers et entreprises.
Nous accueillons donc toutes les fintech françaises ou étrangères ayant une activité et implantation en France, de tout stade de maturité : jeune pousse, start-up, scale-up, licorne.
2024 aura été globalement un bon millésime, dans un environnement particulièrement incertain.
L’activité a continué à croître conformément aux plans d’affaires. Déjà 28 % des fintech réalisent un chiffre d’affaires compris entre 1 et 5 millions et 21 % supérieur à 5 millions d’euros.
La rentabilité également, alors que l'âge moyen des fintech est inférieur à 6 ans, une sur trois a déjà atteint son seuil de rentabilité (contre 30 % en 2023). A noter que le délai d’atteinte du point mort se raccourcit : une fintech rentable sur quatre l’a été en moins de quatre ans.
Les levées de fonds s'inscrivent en nette reprise et atteignent 1,3 Md d’euros (+ 26 %) en 101 opérations. Celles-ci, complétées par le recours à la dette ont permis le retour des recrutements (l'écosystème emploie désormais 54 000 personnes dont 43 000 en France), l'internationalisation (une fintech sur quatre a passé la frontière) et les investissements technologiques (notamment en IA).
La consolidation du secteur se poursuit : 22 des 49 opérations de M&A de l’année sont intra-sectorielles.
Quelle est la feuille de route de FFT en 2025 ?
2025 devrait, si l’environnement économique se maintient, s'inscrire dans le prolongement des tendances observées.
Nos priorités seront donc toujours d’accompagner nos membres et de favoriser l’émergence de champions français et européens, de contribuer à la création d’emplois qualifiés et à la transition écologique.
Enfin, nous resterons mobilisés pour protéger les dispositifs de soutien à l’innovation dans le cadre des débats budgétaires et contribuer au développement d’un cadre réglementaire européen propice à l’innovation et en accord avec les enjeux de souveraineté et de concurrence.
2025 sera une année importante en termes de réglementation (DORA, MICA, DSP3, etc.) Comment vous positionnez-vous sur ces sujets ?
Les fintech françaises et européennes font en effet face à un véritable choc réglementaire, avec l’entrée en vigueur prochaine de textes majeurs tels que AI Act, DORA, MICA, DSP3 ou encore FIDA.
Nous sommes très engagés dans la représentation des intérêts de nos entreprises et entretenons de nombreux contacts avec les autorités nationales et européennes, les parlementaires et les autres associations du secteur numérique. Nous contribuons également à des chantiers de réflexion, d'information et de pédagogie.
L’an dernier FFT a annoncé l’intégration dans sa communauté d'Insurtech France et de Financement Participatif France. Comment se passe l’intégration ? D’autres rapprochements sont à l’étude pour cette nouvelle année ?
France FinTech est la première association sectorielle numérique française et l’entité représentative des fintech dans notre pays. Elle a vocation à couvrir tous les compartiments de la finance innovante.
Nous avons en effet accueilli favorablement les demandes d’intégration des deux associations sectorielles Insurtech France et Financement Participatif France, en veillant à maintenir leur spécificité au sein de notre communauté (au travers de collèges dédiés) et dans le but de mutualisation des moyens. Nous n’avons pas en tête d’autres projets d'intégration, mais examinerions bien entendu toute initiative du même ordre le cas échéant.
Quelle est aujourd’hui la place de la France dans la fintech européennes et mondiales ? Concrètement comment FFT fait-elle entendre la voix des fintech françaises en Europe et à l’international ?
La France conforte sa position de premier écosystème de l’Union Européenne, selon différents critères, emplois, nombre de licornes, levées de fonds. Sur ce dernier axe, elle se positionne en tête avec 1,3 milliard devant l’Allemagne (874 M€) et en deuxième position en Europe géographique derrière le Royaume-Uni (2,8 milliards €).
Elle est le pays d’Europe qui enregistre la plus forte croissance en termes de montants levés par les fintech en 2024.
FFT est cofondatrice de l’EDFA (European Digital Finance Association) qui est l'association européenne de la fintech.
Nos échanges avec les instances européennes sont nombreux et fructueux. Nous œuvrons en particulier à harmoniser les cadres réglementaires afin de tirer au mieux parti de notre accès au premier marché financier mondial (450 millions de consommateurs-investisseurs à haut niveau de pouvoir d’achat).
Combien de membres compte aujourd’hui FFT ? Quelles sont les modalités pour devenir membres ?
Nous comptons 350 membres (start-up) et plus de 80 partenaires (grands groupes, autorités, entités institutionnelles, etc.) ainsi qu’un grand nombre de coopérations académiques notamment.
Notre objectif central est le développement d’un écosystème en France générateur d’emplois et de services innovants pour les particuliers et entreprises.
Nous accueillons donc toutes les fintech françaises ou étrangères ayant une activité et implantation en France, de tout stade de maturité : jeune pousse, start-up, scale-up, licorne.