EY publie les résultats de l’analyse annuelle dédiée au capital-risque en France. L’étude recense les opérations de financement dans les start-up de la French Tech en fonds propres, du 1er janvier au 25 décembre 2024.
Ce qu’il faut retenir de 2024 :
Focus Européen :
Focus Monde :
« La compétition va être rude au niveau international. Les États-Unis ont pris une avancée certaine sur l’Europe en 2024 et vont probablement bénéficier cette année d’un contexte géopolitique favorable aux innovations de rupture comme l’IA, la blockchain ou encore le SpaceTech. A l’inverse de l’Europe qui a choisi un chemin différent avec une croissance fondée sur de nouvelles régulations qui encadrent l’IA et pousse à développer des technologies qui nous permettront d’accompagner notre transition écologique et énergétique. La France a de son côté un réel potentiel pour développer des technologies disruptives et pas seulement itératives » détaille Franck Sebag, associé EY et auteur de l’étude.
Lire aussi : Baromètre du capital-risque en France : 1er semestre 2024
Ce qu’il faut retenir de 2024 :
- Le top 5 des levées cette année : Mistral AI (468 M€), Poolside (453 M€), Electra (304 M€), HR Path (250 M€), et enfin HysetCo (200 M€).
- En 2024, 723 sociétés de la French Tech ont levé 7,8 Md€ soit une baisse en valeur de 7 % et une quasi-stagnation en volume.
- Les tours de table inférieurs à 10 M€ et ceux supérieurs à 100 M€ ont été en progression de 4 % en 2024 alors que toutes les autres tranches sont en baisses.
- Concernant les secteurs les plus actifs, le secteur des logiciels retrouve la 1ère place du podium avec des montants levés de 3 Md€, en très forte progression (+46 % vs 2023) malgré un nombre d’opérations stable. Cette performance s’explique notamment par l’accélération des projets autour de l’IA générative. Les Greentech se placent en deuxième position avec 1,9 Md€ (-29 % vs 2023 en valeur mais une progression en volume de 32 %). Enfin les fintech font un retour en force avec 840 M€, soit +32 % en valeur.
- Les secteurs Life Sciences et Services internet observent tous deux une baisse des montants levés avec respectivement 811 M€ (-17 %) et 535 M€ (-38 %).
- En 2024, la région Île-de-France représente 67 % des investissements en valeur. La région Auvergne-Rhône-Alpes se hisse à la seconde place avec 10 % des investissements, suivie par la région Nouvelle-Aquitaine avec 6 % des investissements en valeur.
Focus Européen :
- La France se place toujours en 1ère position mais l’écart est de plus en plus faible avec son principal rival, l’Allemagne, qui jouit d’une meilleure dynamique avec 7,4 Md€ levés (+11 % en valeur par rapport à 2023).
- Le Royaume-Uni reste très actif en Europe mais souffre aussi d’une baisse des valeurs levées : 14,1 Md€ (- 16 %).
Focus Monde :
- Les investisseurs américains font leur grand retour en 2024 sur leur marché domestique. Ces derniers effacent le cycle baissier, débuté en 2022, par une croissance de 25 % des levées de fonds qui atteignent 190 Md$. À l’inverse, l’Europe enchaine sa troisième année de baisse avec des montants levées de 53,3 Md$ (-10 %).
- Alors que l’IA générative redistribue les cartes, les États-Unis s’installent en tant que leader mondial avec plus de 38 Md€ levées dans ce secteur, en progression de 52 % par rapport à 2023 contre seulement 4,1 Md$ (bien que doublées par rapport à 2023) pour les start-up européennes. La France a fait jeu égal avec le Royaume-Uni en 2024 (1,6 Md$) portée par des leaders tels que Mistral IA ou Poolside.
- Les sorties en bourse commencent à se débloquer sur les marchés américains pour les sociétés financées par des capitaux risqueurs. 15,6 Md$ y ont été levées en 2024 (6 fois plus qu’en 2023) alors qu’en Europe, aucune opération n’est comptabilisée depuis 2022.
« La compétition va être rude au niveau international. Les États-Unis ont pris une avancée certaine sur l’Europe en 2024 et vont probablement bénéficier cette année d’un contexte géopolitique favorable aux innovations de rupture comme l’IA, la blockchain ou encore le SpaceTech. A l’inverse de l’Europe qui a choisi un chemin différent avec une croissance fondée sur de nouvelles régulations qui encadrent l’IA et pousse à développer des technologies qui nous permettront d’accompagner notre transition écologique et énergétique. La France a de son côté un réel potentiel pour développer des technologies disruptives et pas seulement itératives » détaille Franck Sebag, associé EY et auteur de l’étude.
Lire aussi : Baromètre du capital-risque en France : 1er semestre 2024