
« Résultats insuffisants, travail à approfondir. » Si l’éducation financière des adolescents français était notée, elle ne décrocherait pas la moyenne. Une réalité alarmante mise en lumière par l’étude menée par Discurv pour Pixpay*, qui révèle de graves lacunes dans la maîtrise des concepts financiers de base. Une situation d’autant plus préoccupante que la finance est partout dans leur quotidien.
Autre sujet d’inquiétude : les différences de performances en fonction de l’origine familiale. Les enfants évoluant dans un cadre CSP+ possèdent un bagage supérieur à celui des enfants de foyers CSP-, généralement moins familiers des mécanismes financiers plus complexes.
Dans un contexte de technicité croissante de l’économie, les jeunes Français ont besoin d’informations. Tous y ont droit, et l’école aussi le leur doit. Renforcer l’éducation financière en milieu scolaire n’est plus une option, mais une obligation, afin d’offrir les mêmes opportunités à chacun, indépendamment de son environnement social et de ses conditions de vie.
L’argent ne devrait pas être une affaire de spécialistes. Chacun y est confronté au quotidien : maîtriser ses dépenses, épargner, préparer sa retraite ou simplement régler un achat. Pourtant, il reste un tabou dans de nombreuses familles, et visiblement, un angle mort de l’éducation scolaire.
Les parents en sont d’ailleurs convaincus : 78 % estiment que le Passeport EducFi, lequel propose actuellement 2 à 3 h de cours annuels pour les élèves de 4e, devrait être étendu et renforcé. Dans le détail, 44 % considèrent la 6e comme la classe idéale pour commencer son apprentissage, tandis que 14 % se disent même favorables à une première initiation à partir de l’âge du CM2.
« Le plus tôt est le mieux » pourrait résumer l’avis général. Celui des mères surtout, et pour cause. Chargées de l’argent de poche dans 3 cas sur 4, elles sont les mieux placées pour constater les faiblesses des adolescents Français en matière de gestion budgétaire. 58 % d’entre elles jugent le niveau d’éducation financière de leur enfant insuffisant, contre 49 % des pères.
Comprendre comment fonctionne un budget, un compte bancaire ou les risques du surendettement n’est pas un luxe, mais une nécessité. Pourtant, les chiffres sont une nouvelle fois sans équivoque. Parmi les 10-18 ans, 60 % ignorent la notion de surendettement et 76 % le risque de « phishing », pourtant l’une des fraudes en ligne les plus répandues. Pire, 79 % des 12-14 ans affirment n’avoir jamais entendu parler d’éducation financière à l’école, alors même que le passeport EducFi a été généralisé à tous les collèges en septembre 2024.
Sans surprise, des disparités apparaissent néanmoins en fonction de l’origine socioculturelle des enfants. 81 % des élèves issus d’une famille CSP- n’ont jamais été sensibilisés à la question de l’éducation financière, contre 73 % des élèves nés dans un milieu CSP+. Plus surprenant (ou pas), des différences se manifestent aussi selon les régions de résidence des enfants. 31 % des jeunes Franciliens ont déjà entendu évoquer l’éducation financière, contre seulement 12 % de leurs homologues Ligériens et 14 % des petits Aurhalpins ou Occitans. D’une manière générale, l’Île-de-France semble privilégiée. 18 % des adolescents franciliens déclarent avoir connaissance du phénomène de surendettement, contre uniquement 4 % des Centro-Ligériens.
Les jeunes ne sont pas désintéressés, bien au contraire. Près de 9 ados sur 10 (86 %) reconnaissent la nécessité de contrôler leurs dépenses et de prévoir l’avenir.
En fin de compte, 69 % procèdent par analogie en imitant les comportements de leurs parents ou de leur entourage. Les enfants s’identifient fortement aux membres de leur famille et à leurs valeurs. Ils s’imprègnent des conversations qu’ils entendent et des habitudes qu’ils observent. Pour cette raison, la famille reste le premier creuset des inégalités : les comportements présents et futurs des enfants sont fonction des ressources et des modèles auxquels ils sont exposés.
Faute d’une vraie offre scolaire, les adolescents se tournent également vers des podcasts ou vidéos en ligne (15 %) et, surtout, vers les applications bancaires (33 %). Celles-ci jouent aujourd’hui un rôle fondamental dans l’approche que les jeunes ont de l’argent et constituent l’une des principales sources auxquelles les 10-18 ans se réfèrent pour aborder les questions financières.
« Sans être catastrophique, la copie des adolescents Français est insuffisante », déclare Caroline Ménager, cofondatrice de Pixpay. « L’étude confirme nos inquiétudes et la nécessité de renforcer l’éducation financière dans les programmes scolaires. Ce que nous voulons pour nos enfants, ce n’est pas seulement l’autonomie financière, mais le bien-être économique, qui passe par une maîtrise avisée de l’argent. ». Loin d’être une simple compétence, l’éducation financière est un enjeu de société. Il est temps de lui donner la place qu’elle mérite.
*Étude Discurv pour Pixpay menée en février 2025 auprès de 1 003 répondants, dont des parents et des adolescents de 10-18 ans.

A PROPOS DE PIXPAY :
Pixpay, start-up fondée par Benoit Grassin, Nicolas Klein et Caroline Ménager en janvier 2019, est la première marque à proposer enfin une alternative aux banques pour les ados dès 10 ans. Son ambition : révolutionner les solutions de paiement des adolescents en leur donnant les ressources pour bien grandir. Pixpay propose ainsi aux jeunes une carte de paiement MasterCard et une app mobile leur permettant de payer, d’être payés, d’épargner ou encore de bénéficier de remises sur leurs marques préférées. C’est aussi une application mobile pour les parents, leur offrant une solution sécurisante, pédagogique et pratique pour suivre et accompagner leurs enfants au quotidien. En juin 2022, Pixpay et GoHenry se rapprochent pour construire le leader mondial de l’éducation financière, réunissant ainsi plus de 2 millions d’utilisateurs à travers l’Europe et les Etats-Unis.
Lire aussi : « Argent de poche et inégalités dès l’adolescence » par le Teenage Lab de Pixpay
Autre sujet d’inquiétude : les différences de performances en fonction de l’origine familiale. Les enfants évoluant dans un cadre CSP+ possèdent un bagage supérieur à celui des enfants de foyers CSP-, généralement moins familiers des mécanismes financiers plus complexes.
Dans un contexte de technicité croissante de l’économie, les jeunes Français ont besoin d’informations. Tous y ont droit, et l’école aussi le leur doit. Renforcer l’éducation financière en milieu scolaire n’est plus une option, mais une obligation, afin d’offrir les mêmes opportunités à chacun, indépendamment de son environnement social et de ses conditions de vie.
L’argent : un tabou qui coûte cher
L’argent ne devrait pas être une affaire de spécialistes. Chacun y est confronté au quotidien : maîtriser ses dépenses, épargner, préparer sa retraite ou simplement régler un achat. Pourtant, il reste un tabou dans de nombreuses familles, et visiblement, un angle mort de l’éducation scolaire.
Les parents en sont d’ailleurs convaincus : 78 % estiment que le Passeport EducFi, lequel propose actuellement 2 à 3 h de cours annuels pour les élèves de 4e, devrait être étendu et renforcé. Dans le détail, 44 % considèrent la 6e comme la classe idéale pour commencer son apprentissage, tandis que 14 % se disent même favorables à une première initiation à partir de l’âge du CM2.
« Le plus tôt est le mieux » pourrait résumer l’avis général. Celui des mères surtout, et pour cause. Chargées de l’argent de poche dans 3 cas sur 4, elles sont les mieux placées pour constater les faiblesses des adolescents Français en matière de gestion budgétaire. 58 % d’entre elles jugent le niveau d’éducation financière de leur enfant insuffisant, contre 49 % des pères.
Un niveau trop faible pour affronter l’avenir
Comprendre comment fonctionne un budget, un compte bancaire ou les risques du surendettement n’est pas un luxe, mais une nécessité. Pourtant, les chiffres sont une nouvelle fois sans équivoque. Parmi les 10-18 ans, 60 % ignorent la notion de surendettement et 76 % le risque de « phishing », pourtant l’une des fraudes en ligne les plus répandues. Pire, 79 % des 12-14 ans affirment n’avoir jamais entendu parler d’éducation financière à l’école, alors même que le passeport EducFi a été généralisé à tous les collèges en septembre 2024.
Sans surprise, des disparités apparaissent néanmoins en fonction de l’origine socioculturelle des enfants. 81 % des élèves issus d’une famille CSP- n’ont jamais été sensibilisés à la question de l’éducation financière, contre 73 % des élèves nés dans un milieu CSP+. Plus surprenant (ou pas), des différences se manifestent aussi selon les régions de résidence des enfants. 31 % des jeunes Franciliens ont déjà entendu évoquer l’éducation financière, contre seulement 12 % de leurs homologues Ligériens et 14 % des petits Aurhalpins ou Occitans. D’une manière générale, l’Île-de-France semble privilégiée. 18 % des adolescents franciliens déclarent avoir connaissance du phénomène de surendettement, contre uniquement 4 % des Centro-Ligériens.
Les adolescents veulent apprendre, mais cherchent ailleurs
Les jeunes ne sont pas désintéressés, bien au contraire. Près de 9 ados sur 10 (86 %) reconnaissent la nécessité de contrôler leurs dépenses et de prévoir l’avenir.
En fin de compte, 69 % procèdent par analogie en imitant les comportements de leurs parents ou de leur entourage. Les enfants s’identifient fortement aux membres de leur famille et à leurs valeurs. Ils s’imprègnent des conversations qu’ils entendent et des habitudes qu’ils observent. Pour cette raison, la famille reste le premier creuset des inégalités : les comportements présents et futurs des enfants sont fonction des ressources et des modèles auxquels ils sont exposés.
Faute d’une vraie offre scolaire, les adolescents se tournent également vers des podcasts ou vidéos en ligne (15 %) et, surtout, vers les applications bancaires (33 %). Celles-ci jouent aujourd’hui un rôle fondamental dans l’approche que les jeunes ont de l’argent et constituent l’une des principales sources auxquelles les 10-18 ans se réfèrent pour aborder les questions financières.
L’éducation financière, une priorité nationale
« Sans être catastrophique, la copie des adolescents Français est insuffisante », déclare Caroline Ménager, cofondatrice de Pixpay. « L’étude confirme nos inquiétudes et la nécessité de renforcer l’éducation financière dans les programmes scolaires. Ce que nous voulons pour nos enfants, ce n’est pas seulement l’autonomie financière, mais le bien-être économique, qui passe par une maîtrise avisée de l’argent. ». Loin d’être une simple compétence, l’éducation financière est un enjeu de société. Il est temps de lui donner la place qu’elle mérite.
*Étude Discurv pour Pixpay menée en février 2025 auprès de 1 003 répondants, dont des parents et des adolescents de 10-18 ans.
A PROPOS DE PIXPAY :
Pixpay, start-up fondée par Benoit Grassin, Nicolas Klein et Caroline Ménager en janvier 2019, est la première marque à proposer enfin une alternative aux banques pour les ados dès 10 ans. Son ambition : révolutionner les solutions de paiement des adolescents en leur donnant les ressources pour bien grandir. Pixpay propose ainsi aux jeunes une carte de paiement MasterCard et une app mobile leur permettant de payer, d’être payés, d’épargner ou encore de bénéficier de remises sur leurs marques préférées. C’est aussi une application mobile pour les parents, leur offrant une solution sécurisante, pédagogique et pratique pour suivre et accompagner leurs enfants au quotidien. En juin 2022, Pixpay et GoHenry se rapprochent pour construire le leader mondial de l’éducation financière, réunissant ainsi plus de 2 millions d’utilisateurs à travers l’Europe et les Etats-Unis.
Lire aussi : « Argent de poche et inégalités dès l’adolescence » par le Teenage Lab de Pixpay